Jean Marie et Patricia nous avaient conviés ce dimanche 28 avril à leur sortie annuelle. Il pleuvait depuis la veille, mais malgré quelques désistements de dernière minute, 10 motos étaient présentes.
Après le traditionnel café croissants; nous prenons la route toujours sous la pluie. Les petites routes de campagne que nous empruntons sont bien agréables, mais prudence quand même; il y a de nombreuses flaques d'eau et ça pourrait glisser. En passant par Thin le Moutier, Vaux-Villaine, Rouvroy Sur Audry, nous arrivons à Rocroi. Nous faisons une pause et visitons le musée de la bataille de Rocroi.
En 1643, au début du règne du Roy Soleil, Rocroy ( avec un y à cette époque) est le rendez vous de l'Europe en conflit, au cœur d'une guerre de trente ans qui déchire les peuples. Un jeune prince de 22 ans, le futur Grand Condé, à la tête de l'armée Française, efface un siècle de suprématie espagnole. C'est à 2 kilomètres de Rocroy, dans le marais de Rouge Fontaine, que s'est déroulée la célèbre bataille de Rocroy.
L'armée espagnole de Don Francisco de Mello est forte de 17 000 fantassins, 8 000 cavaliers et 18 canons. L'infanterie espagnole, invincible depuis un siècle, comprenait 21 régiments, elle était commandée par le comte de Fontaine, qui était porté en chaise, à la tête de ses bataillons.
L'armée française, sous le commandement du duc d'Enghien, le futur << Grand condé >> âgé de 22 ans, comprenait 16 000 fantassins, 6 000 cavaliers et 12 pièces de canons. Son infanterie était plus souple et mobile et ne combattait pas < en carré > comme les Espagnols.
En moins de cinq heures l'armée espagnole fut écrasée et dispersée, abandonnant 6 000 prisonniers, 18 canons, 170 drapeaux, 60 étendards et son <<trésor de guerre>>. 8 000 Espagnols et 2 000 Français furent tués. Grâce à cette mémorable victoire, la France fut sauvée de l'invasion.
Nous reprenons la route et il pleut toujours. les kilomètres défilent, la campagne verdissante reste quand même belle sous la pluie. Nous arrivons à La Romagne où nous faisons la pause déjeuner chez Alain, le frère de Jean Marie qui met à notre disposition un local. Le poêle à bois est déjà allumé et nous faisons sécher nos blousons.
Après le déjeuner, nous enfourchons de nouveaux nos montures pour rejoindre Launois sur Vence notre point de départ. La conversation va bon train, on se relate la journée et finissons par nous dire au revoir; tous heureux de ce bon moment passé ensemble.